La grand messe du monde automobile européen se tient, en ce moment, à paris. Si le salon est surtout l'occasion de découvrir les dernières nouveautés des constructeurs, il est aussi l'occasion de dénicher quelques informations, délivrées au compte-goutte par leurs dirigeants, sur les projets d'avenir de leurs marques.
Intérrogés par la presse spécialisée, Reid Bigland (PDG d'Alfa Romeo) et Sebastien Perrais (Directeur France d'Alfa), ont livré quelques informations intéressantes.
Répondant aux journalistes de l'Argus, Reid Bigland a, en premier lieu évoqué la Giulia (qui était présentée au salon dans sa version Veloce, voir notre article), qui, selon lui, répond aux trois éléments fondateurs d'alfa Romeo : Tout d'abord un style reconnaissable entre tous, de hautes performances, et enfin,une technologie embarquée de haute volée.
Tout en regrettant publiquement le retard conséquent dans le lancement de la nouvelle berline (plus d'un an!), M. Bigland a justifié celui-ci en raison de corrections qu'il estimait nécessaires afin de démarquer le véhicule et ne pas le rendre quelconque. Il a précisé qu'à l'instar des constructeurs allemands premium (cible d'Alfa Romeo), cette Giulia serait régulièrement mise à niveau. En revanche, et pour les personnes qui attendaient avec impatience une version SW de la belle, la nouvelle est tombée : Il n'y aura pas de version SW ! La raison invoquée ? Ce modèle étant surtout désiré en Europe, il n'entre pas dans la stratégie de développement mondiale nouvellement décidé par FCA.
Le secteur qui répond, en revanche parfaitement à cette demande, est celui du SUV, avec un succès qui ne se dément pas. C'est précisément sur ce terrain qu'Alfa entend développer sa gamme en proposant, o le prochain Stelvio (qui sera dévoilé officiellement au prochain salon de Los Angeles, et dont Reid Bigland nous promet qu'il ne sera pas un SUV comme les autres mais un SUV « Alfa », avec les prestations de conduite qui vont avec !). Celui-ci sera accompagné « peut-être d'autres SUV plus gros ou plus petits », mais le boss d'Alfa Romeo a aussitôt écarté d'emblée, l'idée d'un possible SUV 7 places auquel il ne croit pas. La raison invoquée ? « C'est difficilement compatible avec l'idée de performance qu'on peut se faire d'une Alfa Romeo. Vous imaginez un SUV 7 places au Nurburgring ? ».
Sebastien Perrais s'est, quant à lui, exprimé sur les comptes, et notamment, les ventes d'Alfa Romeo, soulignant que ces dernières sont en progression de 6%, pour l'année 2016 (et ce malgré une part de marché tombée à...0,4% du marché!).Néanmoins, Le Directeur d'alfa France se montre optimiste puisqu 'il estime que ces chiffres augmenteront avec les première livraisons de la Giulia.
En outre, M.Perrais souligne que le gros des ventes d'Alfa concerne les particuliers. En efet 70 % des ventes des citadines Mito et Giulietta sont destinées à des particuliers. Le bât blesse concernant les flottes d'entreprises. A cet effet, M. Perrais espère séduire dans ce segment, précisément avec la nouvelle Giulia, dont une version à 99g CO²/km vient d’être présentée, et qui sera disponible en décembre.
Afin de renforcer se présence dans ce secteur, le groupe FCA développe un réseau de Business Center, à l'intérieur de son réseau commerciale. Une trentaine devrait ouvrir leurs portes d'ici la fin de l'année.
Enfin, des travaux de rénovation seront opérés sur les showroom Alfa Romeo afin de coller à la nouvelle premium voulue par la marque milanaise.