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franck

L'ALFA ROMEO 164 A 30 ANS !


Comme dit la chanson : « Je vous parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître ! ». Et le temps passe très vite...surtout lorsque l'on jette un œil sur l'Alfa Romeo 164, qui célèbre aujourd'hui les 30 ans de sa commercialisation...30 ans déjà pour un modèle qui a révolutionné (dans le bon ou mauvais sens cela dépend des avis) Alfa Romeo...

L'Alfa Romeo 164 est née dans un contexte historique compliqué pour la marque. En effet, après des années d'errances et erreurs industrielles,marketing et commerciales, Alfa Romeo se voit rachetée par le géant et concurrent Fiat en 1986.

L'enjeu pour Fiat est de renouveler l'image d'Alfa Romeo en faisant oublier au public les nombreux problèmes de fiabilité et de corrosion des derniers modèles, qui ont fait beaucoup de mal au constructeur. Pour le coup Fiat décide alors de repartir d'une feuille blanche. Et la première victime de cette « remise à zéro » sera la propulsion (fer de lance et véritable image d'Alfa), au profit de la traction. Un véritable sacrilège pour les puristes.....

Mais pour Fiat, se pose aussi le souci de la rentabilité (eh oui déjà !). Outre Alfa Romeo, Fiat doit aussi penser à sa propre gamme, ainsi qu'à celle de Lancia (intégrée dan le groupe Fiat en 1969). Le géant italien décide donc de s'associer avec le constructeur suédois SAAB, affin d'élaborer une plate forme commune, synonyme de réduction de coût et de profitabilité accrue. Ce sera le projet « Tipo 4 », qui accouchera des Fiat Croma, Lancia Thema et Saab 9000. L'idée ? Une plate-forme commune aux quatre modèles, sous une robe spécifique pour chacune d'elles !

L'Alfa Romeo 164, est la dernière sortie, en 1987 précisément, mais elle est assurément la plus originale. Le design est signé Pininfarina, qui imposera par ailleurs, un dessin des portes arrières différent des cousines italiennes et suédoise. On comprend mieux pourquoi la parenté de l'Alfa Romeo avec les trois autres n'est pas évidente! Le résultat esthétique est magnifique et salué par l'ensemble de la presse spécialisée.

Mais l'Alfa 164 fâche les puristes de la marque, puisqu'elle abandonne (on l'a dit) la propulsion au profit d'une traction avant qui aura toutes les peines du monde à contenir et contrôler les puissances (élevées pour l'époque) des moteurs de la marque, notamment les V6 Busso dont les puissances oscillent entre 184 ch, 200 ch, 210 ch et 230 ch.

D'ailleurs pour ce dernier bloc, Alfa Romeo optera pour la solution d'une traction intégrale Q4, au passage plus élaborée que la technique de sa concurrente allemande Audi. Pour ce faire, Alfa Romeo va se tourner vers un spécialiste autrichien Steyr-Puch. Pourquoi ? Car si les quatre roues sont motrices (jusqu'ici rien de nouveau!), Alfa Romeo inaugure un système baptisé « Viscomatic » qui permet une répartition Avant/Arrière variable à ...100% ! La base du système consiste,grosso modo,en module électronique qui pilote un viscocoupleur. Ce viscocoupleur abrite lui même un différentiel épycoïdal. Ce module est reliée par des capteurs à l'ABS ainsi qu'à la gestion électronique du moteur. Ainsi, ce « cerveau » sait en continue, à quel régime tournent le moteur et les roues ! Le tout est associé à une boite 6 vitesses qui permettra à cette version Q4 d'atteindre les 250 km/h en toute sécurité. Inutile de vous préciser que cette version constitue la vitrine technologique d'Alfa Romeo et sera encensée par la presse et les clients qui pourront se l'offrir !

Bien sûr la 164 sera proposée en d'autres versions plus grand public, avec au menu : des diesels VM allant de 117 ch à 125 ch, des 4 cylindres « Twin Spark » (pour « Double Allumage ») de 144 ch à 148 ch, ou encore un 4 cylindres Turbo d'origine Lancia délivrant 175 ch. Alfa Romeo proposera également un petit V6 2 litres Turbo de 210 chevaux, destiné à répondre aux normes italiennes.

L'intérieur n'est pas en reste, proposant un dessin de planche de bord particulièrement original pour l'époque et dépouillé, même si l'on ne peut s’empêcher de remarque la multitude de boutons. Mais à la décharge d'Alfa Romeo, la tablette n'existait pas à l'époque ! Alfa Romeo assortira sa belle de selleries velours ou cuir selon les versions.

Si la finition n'est complètement à la hauteur des concurrentes allemandes, le ratio prix/équipement/plaisir de conduire sera au large avantage de l'italienne, qui s'écoulera en dix de carrière (1987-1997) à 273 000 exemplaires (des chiffres qui font rêver Alfa Romeo aujourd'hui!).

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