Après des années d’errance stratégiques, il semblerait qu'Alfa Romeo ait enfin retrouvé le chemin qui lui permette de récupérer son âme d'antan. Si ce chemin reste encore très long, semé d'embûches et tributaire de marchés nouveaux, mais néanmoins déterminants pour son avenir en tant que marque premium, les bonnes nouvelles abondent.
L'on pense bien évidemment aux nombreux prix reçus par la Giulia, depuis ses débuts commerciaux, témoins d'un très bon accueil de ce modèle, par la presse et les professionnels.
Mais l'autre bonne nouvelle nous vient de l'autre côté des Alpes, où la Giulia a réussi a acquérir l’adhésion des italiens. Le modèle est, en effet, leader de son segment en termes de ventes ! La nouvelle est d'autant plus bonne que la Giulia ne bénéficie d'aucune déclinaison break. Et ce, au contraire des modèles premium allemands directement visés par elle.
Pour le mois de juin les ventes de la Giulia ont augmenté de 83 % ! exceptionnel, lorsque l'on sait que dans le même temps la hausse observée du segment des berline premium n'est que de 4%
En termes unitaires, il s'est écoulé 1466 Giulia, un chiffre qui place la BMW série 3 loin derrière avec 1012 immatriculations (-14%), mais aussi l'Audi A4 avec 954 exemplaires vendus (soit -26%). La Mercedes Classe c ne fait pas mieux, malgré une hausse des ventes de 12%, avec 745 modèles écoulés. Elle est suivie des Audi A5 (2388 exemplaires vendus) et de la BMW Serie 4 (186 exemplaires vendus).
Pour la petite histoire, il a été noté que le cumul des ventes des Série 3 et Serie 4, ne suffisent pas à égaler le score de la Giulia !
Alors bien sûr, les chiffres sont se comptent pas en dizaines de milliers. Bien sûr, nous parlons d'un segment de marché en perte constante de clientèle, par rapport à celui des SUV. Et enfin, certaines de ces berlines sont en deuxième partie de carrière.
Mais le chiffre est en soi symbolique, et permet de confirmer le bien fondé de la nouvelle stratégie choisie par les dirigeants de la marque. Il permet surtout, d'établir les bases d'une reconquête qui doit permettre à Alfa Romeo de retrouver une image qu'elle n'aurait jamais dû quitter.